Rédigée après un travail de fond par l’équipe de cadres, et validée au niveau associatif, notre document relatif aux principes déontologiques est notre référence éthique. Il est remis à tous les salariés et bénévoles de l’Association, chacun devant l’adopter sans réserve.
Valeurs et Missions
de l'association Vivre à Fontlaure
Les principes déontologiques de l'Association « Vivre à Fontlaure »
L’Association « Vivre à Fontlaure » accueille des enfants, adolescents et adultes porteurs de TSA ou de polyhandicap présentant de graves déficiences sensorielles, motrices, intellectuelles et/ou psychiques – et qui, de ce fait, sont sur le versant de la grande dépendance.
Chacun d’entre eux, quelles que soient ses difficultés à communiquer et à se mouvoir, doit être considéré comme une personne unique, digne du plus grand respect, et de la plus grande tolérance vis à vis de sa différence.
Dans son combat incessant, parfois douloureux, pour exister, la personne polyhandicapée ou porteuse de TSA a besoin d’être reconnue dans tout ce qui la constitue : son histoire, sa vie intérieure, ses émotions, ses attentes et ses souffrances. Elle a besoin d’être considérée pour ce qu’elle est, et non pour ce qu’elle a ou n’a pas ; autrement dit d’être maintenue à tout moment en position de Sujet. Ainsi, chaque professionnel aura le souci d’offrir à la personne accueillie la meilleure qualité de vie, en mettant à son service sa compétence, sa motivation et sa créativité.
Accompagner la personne polyhandicapée ou porteuse de TSA, c’est construire pour elle, avec elle et sa famille, un véritable projet de vie, prenant en compte la singularité de chacune, son rythme, son potentiel et favorisant au mieux son épanouissement et son lien social.
La qualité de la vie, c’est-à-dire la prise en compte des besoins relationnels de la personne autant que de sa souffrance, doit être un impératif de l’accompagnement jusqu’au bout de la vie.
L’extrême dépendance des résidents expose les professionnels au risque de dériver vers des postures de toute-puissance, de savoir sur l’Autre ou de déni.
Il en va alors de la responsabilité de chacun et de toute l’équipe pluridisciplinaire d’exercer une veille permanente afin de protéger les personnes accueillies de ces dangers.
Choisir d’accompagner la personne polyhandicapée, c’est fondamentalement :
- Etre dans un désir préalable de rencontre
- S’engager et tenir dans une position éthique de respect du Sujet
- Vouloir, au-delà des savoir-faire, créer avec la personne un lien constituant et humanisant car c’est dans la relation à l’Autre que l’être humain fonde sa propre existence.
Missions définies par le cadre légal
IME
Les missions de l’IME de Fontlaure sont guidées par les textes législatifs déjà évoqués et qui, au fil du temps, ont précisé les domaines, le cadre et les moyens de la prise en charge. Concernant les enfants polyhandicapés, plus particulièrement sur la prise en charge elle-même, notre référence légale sont la loi de 2002.2 .
Contenu synthétique de celles-ci :
- La famille est associée au projet pédagogique éducatif et thérapeutique individuel.
- Assurer la cohérence de la prise en charge.
- Assurer l’éducation et le développement des enfants polyhandicapés.
- Soigner les enfants polyhandicapés.
- Porter une attention particulière à l’adolescence.
- Organiser les modes d’accueil et d’intervention en vue d’une meilleure efficacité.
MAS
Le décret n° 2009-322 du 20 mars 2009 organise les prises en charges elles-mêmes.
Ce texte a remplacé, pour les adultes, la circulaire n° 89-19 du 30 octobre 1989 (annexes XXIV ter), qui encadre la prise en charge des enfants polyhandicapés.
En effet, pendant 20 ans, faute d’une référence suffisante à destination des adultes, les professionnels se sont appuyés sur ce texte.
Aujourd’hui le décret prévoit :
Pour les Maisons d’Accueil Spécialisé, les Foyers d’Accueil Médicalisés, et les Services d’Accompagnement Médico- Sociaux pour Adultes Handicapés, l’accompagnement notamment de personnes polyhandicapées ayant (de façon cumulative ou non) les besoins suivants :
- Besoin d’aide pour les actes du quotidien et la mobilité
- Besoin d’une aide à la communication
- Besoin d’aide dans la relation à autrui et la prise de décision
- Besoin de soutien au développement et maintien des acquisitions
- Besoin dans les soins de santé et d’accompagnement psychologique.
Le décret repose de façon générale sur la qualité et la continuité de l’accompagnement :
- Favoriser les relations aux autres au travers de toute aide utile
- Développer toutes les potentialités
- Favoriser l’intégration sociale
- Que les professionnels portent une attention particulière à toute forme de souffrance
- Qu’ils veillent au maintien d’une vie affective (famille, amis, …)
- Qu’ils préservent l’intimité
- Qu’ils assurent une coordination garantissant la qualité des soins
- Que soit privilégié l’accueil en petits groupes.
Le décret réaffirme la nécessité d’un contrat de séjour :
- Qui tienne compte de la situation spécifique de la personne
- Détaille les objectifs poursuivis
- Prévoit la participation des usagers aux décisions la concernant.
Sur les dispositions relatives à l’organisation le décret :
- Cadre le projet d’établissement : (moyens de l’accueil, caractéristiques des prestations, notion de référent, coordination (entre professionnels et des soins) des soins entre les différents professionnels (formalisation des procédures qualité, collaborations inter établissements, informations pour garantir la continuité des soins en cas de transfert.)
- Cadre les réponses à apporter aux situations d’urgence, la continuité de la prise en charge, le passage des informations médicales nécessaires en cas de séjour en dehors de l’établissement.
Sur les dispositions relatives au personnel, sont abordés :
- La notion de qualité, de référence et la formation
- La nécessité d’organiser une équipe pluridisciplinaire au niveau de l’accompagnement et des soins
- La composition minimum (en qualité) d’une équipe pluridisciplinaire
- Pour les services de petite taille, le caractère pluridisciplinaire doit être garanti par la collaboration avec d’autres établissements.
